HISTORIQUE ET ORIGINE DU NOM
Le genre Ansellia a été décrit pour la première fois par John Lindley en 1844. Le nom Ansellia a été choisi en l’honneur d’un collecteur anglais, John Ansell, qui découvrit cette plante en 1841 dans l’île de Fernando Poo (actuellement l’île de Bioko) en Guinée équatoriale. Ansellia africana est également appelée « Orchidée léopard » à cause des taches colorées qui recouvrent la fleur. Elle possède de nombreuses variétés de coloris, ce qui amena certains botanistes à considérer plusieurs espèces distinctes. Après examen Phillip Cribb estima qu’il s’agissait d’une seule et même espèce variable. Ce point de vue est admis à l’heure actuelle et le genre Ansellia reste monotypique.
PLACE DANS LA CLASSIFICATION
Ansellia africana appartient à la sous-famille des Epidendroideae, à la tribu des Cymbidieae et à la sous-tribu des Cyrtopodiinae.
SYNONYMES
Ansellia gigantea Rchb. f., 1847; Cymbidium sandersoni Harv., 1868; Ansellia confusa N.E. Brown, 1886; Ansellia congoensis Rodig., 1886; Ansellia nilotica (Baker) N.E. Brown, 1886; Ansellia humulis Bulliard, 1891; Ansellia gigantea var. nilotica (Baker) Summerh., 1937; Ansellia gigantea subsp. nilotica (Baker) Senghas, 1990.
HABITAT
Son habitat est très vaste, il s’étend de l’Afrique tropicale jusqu’à l’Afrique méridionale où l’espèce atteint la Namibie, le Botswana, le Swaziland et le nord de l’Afrique du sud. L’espèce pousse en épiphyte, le long des côtes et au bord des fleuves dans la canopée des arbres, au-dessous de 700 m. d’altitude (mais occasionnellement peut atteindre 2000m. d’altitude). L’espèce est quelques fois terrestre.
UTILISATIONS PARTICULIÈRES
Cette orchidée sert à de nombreuses utilisations traditionnelles, en tant que charmes (bénéfiques ou maléfiques), mais elle est aussi utilisée en tant que plante médicinale. Voici quelques exemples : Elle sert de filtre d’amour pour empêcher un ex-amant d’avoir des enfants ou bien pour éloigner les mauvais rêves mais également pour détourner la foudre. En pharmacopée elle est utilisée comme thé aux propriétés émétiques, en bouillon comme remède à la folie ou en infusion pour lutter contre la toux des enfants … et sans doute à de nombreuses autres utilisations.
DESCRIPTION
C’est une orchidée de grande taille qui se développe en touffe. Cette épiphyte possède des cannes cylindriques et fusiformes qui peuvent atteindre 1 mètre de longueur et même plus. Il existe 2 sortes de systèmes racinaires suivant la provenance. Le premier aux racines assez fortes qui poussent dans le substrat et un deuxième aux racines plus fines et qui vivent en surface du compost (comme un chevelu) et dont le rôle est de retenir les feuilles mortes et les végétaux en décomposition pour être utilisés comme nourriture. Les feuilles sont à l’apex de la canne, elles sont au nombre de 5 à 7. Elles sont lancéolées, plissées et engainantes, légèrement coriaces. Elles mesurent environ 50 cm. de longueur. Les inflorescences apparaissent en fin d’hiver ou au début du printemps au sommet de la canne, elles sont en panicule et produisent de nombreuses fleurs. Ces fleurs sont légèrement parfumées et mesurent environ 6 cm. de diamètre. Elles sont de couleurs très variables allant du jaune au jaune verdâtre marquées de taches plus ou moins fortes, colorées de brun ou de rouge brunâtre. Les inflorescences peuvent atteindre 80 cm de longueur. Le labelle est trilobé avec un lobe central jaune.
CULTURE
La culture de cette magnifique orchidée n’est pas très compliquée, même peut-on dire facile. Elle demande une bonne luminosité avec ombrage en été et le plus de lumière possible en hiver. La serre chaude est nécessaire avec des températures qui ne doivent pas descendre la nuit en dessous de 15 °C. Les arrosages seront fréquents en périodes de pousse et de floraison mais fortement réduits en hiver quand les pseudobulbes sont arrivés à maturité. Une forte humidité d’environ 70% est recommandée pour son bon développement. L’engrais est distribué (à demi dose) un arrosage sur deux. Attention le compost doit être très drainant pour éviter la pourriture des racines. Des feuilles de couleur vert sombre sont le signe que cette orchidée manque de lumière. Les cochenilles farineuses semblent apprécier cette plante d’où une surveillance attentive en période hivernale.
OBSERVATIONS
Ansellia africana est une orchidée qui se développe rapidement et dont la masse est très imposante au bout de quelques années. Cette orchidée est très spectaculaire mais ne peut se cultiver que dans de grands containers et ne convient donc pas aux petits espaces, a moins de la diviser régulièrement.
Fiche et photographie de Michel Giraud
Laisser une réponse
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.