Cattleya walkeriana

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David Lafarge
Cattleya walkeriana (c) Michel Giraud

HISTORIQUE ET ORIGINE DU NOM

Le nom de Cattleya est un hommage à William Cattley (1788 – 1835) importateur d’orchidées qui a été le premier cultivateur à faire fleurir un cattleya dans ses serres (Cattleya labiata). Cattleya walkeriana a été découvert par George Gardner en 1839 ou 1840 au Brésil dans l’état de Bahia. Il en publia la description en 1843 dans le London journal of Botany. Il dédia cette orchidée à son compagnon de voyage, Edward Walker, qui l’accompagna dans son périple au Brésil. La première floraison réussie en culture date de 1947. Cette espèce est très proche de Cattleya nobilor, avec lequel il peut être confondu.

CLASSIFICATION ET SYNONYME

Cattleya walkeriana appartient à la sous famille des Epidendroideae, à la tribu des Epidendreae et à la sous-tribu des Laeliinae. Synonymes : Cattleya bulbosa Lindl., 1847 ; Epidendrum walkerianum (G. Gardn.) Rchb. f., 1862 ; Cattleya garnderiana Rchb. f., 1870 ; Cattleya princeps Barb. Rodr., 1877 ; Cattleya schroederiana Rchb. f., 1883.

REPARTITION ET HABITAT

Le Cattleya walkeriana est endémique du plateau central brésilien qui comprend les états du Minas Gerais, de Goia, de Bahia et du Mato Grosso jusqu’à São Paulo. C’est une orchidée épiphyte sur de gros arbres à écorce rugueuse mais aussi lithophyte sur les plateaux calcaires, les rochers moussus, les bords des rivières ou les falaises, où elle se comporte en xérophyte (en plein soleil, exposée à de fortes intensités lumineuses et à des températures très élevées). Il pousse du bord de la mer jusqu’à 2 000 mètres d’altitude, ce qui le rend facilement adaptable en culture.

DESCRIPTION

Plante sympodiale et épiphyte, c’est une espèce bifoliée qui, bien souvent, ne porte qu’une seule feuille et plus rarement de deux de couleur rose-lavande. Plusieurs variétés existent: alba, semi-alba, coerulea. Les pseudobulbes sont renflés de forme ellipsoïdale et de petite taille (10-15 cm). Ils sont surmontés par une ou deux feuilles ovales, très rigides, charnues et coriaces qui mesurent 5 à 10 cm de long pour 3 à 4 cm de large. L’inflorescence est courte (3-5 cm). Elle apparaît généralement à la base du pseudobulbe (phénomène rarissime pour le genre) mais peut exceptionnellement émerger de l’apex du pseudobulbe. Elle est produit une fleur (parfois deux) de grande taille (10 cm). Le labelle est trilobé avec un lobe médian marqué de veinures plus foncées et deux lobes latéraux dressés qui n’entourent pas la colonne (contrairement à Cattleya nobilor). La floraison intervient généralement en avril et dure environ un mois. Les fleurs sont délicieusement parfumées.

CULTURE

La culture de C. walkeriana ne présente pas de grandes difficultés du fait de son adaptation à différents habitats. En hiver, il peut supporter des conditions rigoureuses (sans descendre en dessous de 12 °C), mais en été il supportera des températures très élevées. Il demande, en revanche, une importante luminosité pour pouvoir fleurir et le haut de la serre lui convient bien. Les arrosages seront abondants pendant la croissance et fortement réduits en hiver, quand les pseudobulbes arrivent à maturité. Après arrosage, le compost doit sécher rapidement. Il sera donc nécessaire d’avoir un substrat très bien drainé. En aucun cas il ne faut arroser cette orchidée avant que les racines n’aient totalement séché. Dans la pratique, la culture en épiphyte sera privilégiée puisqu’elle réduit les risques de pourriture. Attention cependant aux cochenilles qui se cachent sous les gaines foliaires qui entourent les pseudobulbes. Pour éviter ces dangereux parasites et leurs méfaits j’arrache les gaines dès qu’elles sont sèches. Cette observation est valable pour la culture de tous les cattleyas et évite de nombreux problèmes.

 

Fiche et photographie de Michel Giraud

 

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